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[social_warfare]Les chiffres clés
60 enfants de 5 à 16 ans
sont accueillis à Saintard
1400 enfants
des écoles Marie Educatrice du Plateau Central (Pandiassou-Terre Cassée, Dos-Palais, Manac) bénéficiaires d’un repas quotidien
AFU : centres de nutrition en Haïti
Ce projet est à l’origine de la création de la Fondation Cécile Barbier
de La Serre : Françoise et René de La Serre s’y sont fortement impliqués dès 2001, après avoir rencontré Frère Francklin. Cette expérience a beaucoup compté dans leur décision de créer leur structure philanthropique.
Il en a inspiré les principes essentiels :
- il concerne des enfants de moins de 5 ans, vivant dans les zones les plus déshérités d’Haïti, pays de langue française parmi les plus pauvres du monde ;
- il répond à leurs besoins les plus élémentaires : nutrition, santé, éveil et scolarisation ;
- il est géré par des Haïtiennes, les Petites Sœurs de l’Incarnation, avec l’active participation des parents. Une association française, l’AFU (Association Fraternité Universelle) suit le bon déroulement de ces projets.
Nourrir, accueillir et former
La malnutrition est un problème majeur de santé publique en Haïti : elle cause plus de 40 % des décès avant l’âge de 5 ans. Face à ce constat, la Congrégation des Petits Frères et des Petites Sœurs de l’Incarnation (PFI/PSI) a ouvert des centres de nutrition, principalement sur le Plateau Central. Fournir deux repas par jour aux enfants bénéficie à leur stabilité psychique, à une meilleure santé et de meilleures performances intellectuelles.
Le premier centre de nutrition infantile s’est ouvert en 1986 dans une hutte à même la terre pour une vingtaine d’enfants. Les années suivantes, neuf installations semblables ont été réalisées pour accueillir 500 enfants. En 2002, il a été décidé de leur substituer des constructions en dur bâties sur des dalles avec des couvertures de tôle puis d’en augmenter progressivement le nombre.
Autour des responsables des centres de nutrition, Petites Sœurs de l’Incarnation, 60 moniteurs et monitrices encadrent les enfants et animent les centres. Les équipes comprennent aussi des agents logistiques, du personnel de cuisine et d’entretien, des auxiliaires de santé, des infirmiers, des travailleurs sociaux qui apprécient l’évolution des enfants.
Accueillis entre 8 à 12 h, 4 jours par semaine, les enfants bénéficient de 2 repas chauds complets par jour. Entre les 2 repas, chaque centre apporte aussi
- des soins de santé : lavage des mains, contrôle du poids et psychomoteur, clinique mobile…
- des formations à l’intention des parents des plus jeunes,
- la préscolarisation des enfants de 3 à 5 ans.
L’accès aux centres est gratuit mais une participation des parents est requise pour les responsabiliser : apport de bois, d’eau, respect des consignes générales liées à la santé de leurs enfants.
Ainsi depuis sa création et jusqu’en 2018 14 centres ont été ouverts pour accueillir jusqu’à 1000 enfants de 6 mois à 5 ans. Les familles qui accompagnent les enfants pouvaient, dans une certaine mesure, bénéficier des repas fournis par le centre.
La crise politique qui secoue le pays depuis 2018 a accru la faim et la malnutrition et les centres de nutrition ont dû être réorganisés en axant la priorité aux enfants en bas âge. Depuis 2019 les centres de nutrition ont été intégrés progressivement aux écoles primaires. Les écoles primaires de la Fraternité accueillent donc désormais ces petits qui sont suivis sur les plans nutritionnel, médical et éducatif. De 3 à 5 ans les enfants sont préscolarisés.
Jusqu’en 2022, 10 centres de nutrition ont accueilli près de 400 enfants de 6 mois à 5 ans dont 6 ont été intégrés aux écoles primaires à proximité.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en juillet 2021, la carence de l’Etat et l’insécurité qui règne dans le pays et en particulier à Port-au-Prince, paralysent le pays et la vie économique qui était déjà très sévèrement touché par la crise sanitaire de la Covid-19 et l’inflation. Les gangs entravent la liberté de circuler, rendant les déplacement et l’accès aux marchés impossibles et menacent la vie des membres de la communauté religieuse.
Ainsi seuls 2 centres de nutrition sont restés ouverts, à Petite place Cazeau et Jacmel, les autres centres de nutrition ont dû fermer en août 2022 en l’absence de personnel pour assurer l’encadrement et faute de pouvoir se déplacer pour les ravitailler. Un centre d’accueil a été ouvert à Saintard à l’ouest de Port-au-Prince afin de proposer à une soixantaine d’enfants livrés à eux-mêmes une activité éducative et deux repas quotidien.
En 2023 et 2024 la fondation soutient l’AFU dans le fonctionnement du centre d’accueil de Saintard au profit de 60 enfants et les centres de nutrition de Jacmel et des écoles du Plateau central (Pandiassou, Dos-Palais et Manac) pour environ 1400 enfants.